Outre ses objectifs spécifiques, la cohorte NS-PARK a pour ambition de fournir à la communauté scientifique du domaine un ensemble de données de qualité, exploitable pour répondre aux questions scientifiques des équipes de recherche sur la maladie de Parkinson. Ainsi, des chercheurs internes et externes au réseau NS-PARK peuvent soumettre des projets d’étude sur la cohorte. Toutes les analyses réalisées sur les données de la cohorte NS-PARK ont reçu l’avis favorable du Comité Scientifique de la cohorte ainsi que les autorisations réglementaires requises, sans lesquels l’accès aux données ne peut être accordé. Le transfert des données au chercheur demandeur se fait dans le strict respect des règles de confidentialité (données anonymisées).
Analyses sur les données de la cohorte
Synopsis
La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative fréquente, complexe et invalidante, présentant une charge personnelle, sociétale et financière croissante. La population des patients parkinsoniens est très hétérogène, avec des profils de progression de la maladie multiples. La biologie sous-jacente de la pathologie, la variation phénotypique et le profil de risque génétique des patients doivent être explorés pour la mise en œuvre d’interventions thérapeutiques personnalisées.
En 2018, le réseau NS-PARK a été sélectionné à l’appel à projet exceptionnel de l’association France Parkinson pour adosser à la cohorte NS-PARK une biocollection et y associer un projet de stratification de patients. Le projet s’appuie sur la cohorte clinique gérée par l’INSERM, sur l’expertise du réseau de recherche clinique NS-PARK, l’équipe de génétique de la maladie de Parkinson (JC Corvol, ICM), des équipes d’épidémiologie (F Tubach, Hôpital Pitié-Salpêtrière), une équipe d’intelligence artificielle (S Durrleman, ICM), deux équipes précliniques (D Devos, Lille ; W Meissner et E Bezard, Bordeaux) et associe deux cohortes étrangères pour validation (D Grosset, UK ; O Monchy, Canada). Le projet PRECISE-PD prévoit de poursuivre l’effort de collecte de données cliniques longitudinales de la cohorte et de les compléter par : une biobanque ; un contrôle qualité des données et leur data management ; le développement de modèles d’analyse de la progression de la maladie intégrant les données cliniques et génétiques ; la mise en place d’un pipeline pour les données d’imagerie ; la validation des résultats obtenus dans des cohortes indépendantes (partenaires UK et Canadiens).
Objectif
L’objectif principal de PRECISE-PD est de proposer un modèle de progression de la maladie de Parkinson basé sur les mécanismes physiopathologiques.
Cycle de vie des données
Le traitement des données collectées au sein de la cohorte NS-PARK est placé sous la responsabilité de l’INSERM, promoteur de cette étude. Dans le cadre du projet PRECISE-PD, le cycle de vie des données est inchangé.
Statut du projet
Inclusions en cours
Synopsis
L’utilisation de médicaments dopaminergiques dans la maladie de Parkinson permet une nette amélioration de la symptomatologie motrice et dans une moindre mesure non-motrice. Cependant, le bénéfice clinique de la prise de L-dopa diminue après quelques années de traitement entrainant l’apparition de périodes « off » caractérisées par des périodes de blocages et l’apparition de dyskinésies. L’amantadine, médicament au mécanisme d’action encore mal élucidé, a montré des effets intéressants sur les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson. Actuellement, ses bénéfices ont surtout été explorés dans le cadre des dyskinésies induites par la L-dopa. Une nouvelle formulation à libération prolongée a d’ailleurs été autorisée en 2017 aux Etats-Unis dans cette indication. Peu de données sont disponibles en France concernant la place de l’amantadine dans la stratégie thérapeutique des patients parkinsoniens. Une étude récente réalisée sur une cohorte d’environ 700 patients français atteints de la maladie de Parkinson montre une utilisation de l’amantadine chez 9% des patients, utilisation associée à la présence de dyskinésies chez des malades dont le diagnostic remonte en moyenne à 7 ans. Le faible nombre de patients exposés à l’amantadine dans cette cohorte (une soixantaine) limite la puissance de l’étude pour étudier des liens potentiels avec d’autres symptômes de la maladie, moteurs en particulier axiaux ou non moteurs comme la fatigue ou l’apathie. Par ailleurs, les études épidémiologiques et pharmacologiques concernant l’effet de l’amantadine sur les troubles comportementaux impulsifs s’avèrent contradictoires. Dans les essais cliniques, l’intérêt de l’amantadine a principalement été étudié vis-à-vis des dyskinésies. Cette étude permettrait d’obtenir des informations sur la prévalence ainsi que sur les conditions d’utilisation de l’amantadine en France et d’étudier l’association entre l’utilisation de ce médicament et d’autres symptômes encore peu étudiés dans les essais cliniques.
Objectif
L’objectif principal de cette étude sera de déterminer la prévalence de l'exposition à l'amantadine parmi les patients parkinsoniens inclus dans la cohorte NS-PARK et de caractériser leur profil clinique par rapport aux parkinsoniens non exposés. L’objectif secondaire sera de caractériser le profil d'évolution de la maladie selon le statut d'exposition à l'amantadine.
Cycle de vie des données
Les données analysées dans ce projet sont extraites de la cohorte NS-PARK par le Centre de pharmacoépidémiologie de l’AP-HP Département de Santé Publique (Hôpital Pitié-Salpêtrière, équipe statistique de la cohorte), et analysées sous le contrôle du responsable et promoteur, l’INSERM, par les équipes affiliées au projet de recherche.
Statut du projet
Analyse des données en cours
Synopsis
Les troubles posturaux associent des altérations statiques et des symptômes moteurs axiaux invalidants pour les patients atteints de maladie de Parkinson. Les plus fréquents sont la camptocormie, la latérodéviation (le syndrome de Pise) et l’antecolis. Ils peuvent être isolés ou associés. Ils sont responsables d’une altération des activités de la vie quotidienne et peuvent occasionner des chutes. Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés dans la survenue de ces troubles posturaux comme le sexe, l’âge, la durée et le stade de la maladie, le phénotype et la dose équivalent dopa. Ainsi des hommes, plus âgés, avec une durée de la maladie plus longue et des symptômes plus sévères, une bradykinésie et rigidité prédominantes et une dose plus élevée d’équivalent dopa pourraient développer des troubles posturaux. D’autres études ont également rapporté comme facteur associé une moins bonne réponse à la lévodopa. Les patients avec troubles posturaux pourraient présenter moins de complications motrices (fluctuations motrices et dyskinésies) que les patients Parkinsoniens sans troubles posturaux. Cette étude permettra d’évaluer, grâce à la cohorte NS-Park regroupant plusieurs milliers de patients Parkinsoniens, l’existence d’une éventuelle association entre les troubles posturaux et les complications motrices chez les patients Parkinsoniens. Il s’agira de la première étude épidémiologique évaluant une éventuelle association positive ou négative entre les troubles posturaux et les complications motrices dans la maladie de Parkinson. Elle devrait apporter des réponses quant à la possibilité d’un phénotype particulier de maladie de Parkinson (parkinson avec déformation posturale).
Objectif
L’objectif principal de cette étude est d’identifier une éventuelle association entre la présence d’un trouble postural (quel qu'il soit) et la présence de complications motrices (fluctuations motrices et/ou dyskinésies) chez des patients atteints de maladie de Parkinson
Cycle de vie des données
Les données analysées dans ce projet sont extraites de la cohorte NS-PARK par le Centre de pharmacoépidémiologie de l’AP-HP Département de Santé Publique (Hôpital Pitié-Salpêtrière, équipe statistique de la cohorte), et analysées sous le contrôle du responsable et promoteur, l’INSERM, par les équipes affiliées au projet de recherche.
Statut du projet
Analyse des données en cours
Synopsis
La Movement Disorders Society (société internationale des mouvements anormaux) a créé l’échelle MDS-NMS pour évaluer les symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson. La version originale de l’échelle a été créée en anglais et il convient à présent de traduire et valider cette échelle en différentes langues afin qu’elle puisse être utilisée internationalement. Ce projet permettra de valider officiellement la version française de l’échelle MDS-NMS et donc son utilisation à l’avenir pour l’évaluation des symptômes non moteurs des patients parkinsoniens.
Objectif
Valider la version française de l’échelle MDS-NMS
Cycle de vie des données
Le traitement des données collectées au sein de la cohorte NS-PARK est placé sous la responsabilité de l’INSERM, promoteur de cette étude. Dans le cadre de ce projet, le cycle de vie des données est le même que celui des données de la cohorte, avec addition d’un destinataire des données pseudonymisées de l'échelle MDS-NMS : la Movement Disorders Society (Etats-Unis). Cette fondation internationale est spécialisée dans les pathologies du mouvement. Elle sera en charge d'analyse ces données pour permettre la validation de l'échelle en langue française.
Statut du projet
Démarrage en cours
Synopsis
La stratégie d’initiation du traitement dopaminergique dans la Maladie de Parkinson (MP) est un sujet de controverse depuis des décennies. Après une période ayant privilégié les agonistes dopaminergiques pour retarder les complications motrices, la tendance actuelle est le retour à la lévodopa en première intention pour éviter les effets indésirables des agonistes (somnolence, troubles du comportement). L’HAS préconise cependant toujours l’utilisation des agonistes dopaminergiques avant 65 ans et la lévodopa après 65 ans lors de l’initiation.
Au stade tardif de maladie, la gestion thérapeutique de la MP reste peu connue, particulièrement chez les patients âgés présentant une atteinte cognitive, ces patients étant peu représentés dans les études cliniques et réalisant moins de visites dans les Centres Expert Parkinson. Or, les facteurs épidémiologiques comme l’augmentation de la prévalence des patients de plus en plus âgés et l’augmentation exponentielle prévisible en termes de prévalence de la MP dans les deux prochaines décennies portent le risque augmenté que la maladie de Parkinson atteigne des patients de plus en plus âgés et/ou une augmentation de la durée prévisible de la maladie. La gestion thérapeutique de ces patients reste à définir.
Les combinaisons de traitements utilisées, leur ordre séquentiel, en fonction notamment de l’âge des patients parkinsoniens et des différents symptômes non moteurs qu’ils présentent ne font pas l’objet de recommandations particulières et restent pour le moment inconnus, aussi bien au stade précoce que tardif de la maladie.
Cette étude propose ainsi d’étudier les trajectoires adoptées dans le traitement de la MP à deux stades de la maladie, début et tardif.
Objectif
L’objectif principal de cette étude est de décrire les différentes combinaisons médicamenteuses utilisées par les neurologues des Centres Expert Parkinson, chez les patients parkinsoniens en début de maladie et des patients au stade tardif.
Cycle de vie des données
Les données analysées dans ce projet sont extraites de la cohorte NS-PARK par le Centre de Pharmacoépidémiologie de l’AP-HP Département de Santé Publique (Hôpital Pitié-Salpêtrière, équipe statistique de la cohorte), et analysées sous le contrôle du responsable et promoteur, l’INSERM, par les équipes affiliées au projet de recherche.
Statut de l'étude
Analyse en cours
Synopsis
La cohorte NS-PARK fait partie des 10 projets lauréats retenus par le Ministère de la Santé pour programme du Health Data Hub (https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/cp-annonce-des-10-laureats-de-l-appel-a-projet-du-health-data-hub).
La trajectoire individuelle des patients atteints de maladie de Parkinson n’est aujourd’hui pas prévisible. Elle dépend de facteurs intrinsèques à la maladie (sévérité, facteurs génétiques) et des comorbidités fréquentes dans cette population âgée. Ce projet pilote permettra d’étudier les comorbidités associées à la maladie de Parkinson, en chaînant les données recueillies dans la cohorte à celle enregistrée par le Système National des Données de Santé (SNDS ; https://www.snds.gouv.fr/SNDS/Accueil).
Le SNDS a été créé par la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016 et vise notamment à favoriser les études, recherches ou évaluation en santé présentant un caractère d’intérêt public. En couplant les informations collectées auprès des patients avec les informations du SNDS, certaines recherches sur la pathologie étudiée seront approfondies (par exemple, l’étude de troubles associés à la maladie, fréquemment observés dans la population des patients).
Objectif
L’objectif du projet est de proposer un outil prédictif des trajectoires individuelles aux neurologues, afin de mettre en œuvre les mesures préventives appropriées.
Cycle de vie des données
Le traitement des données collectées au sein de la cohorte NS-PARK est placé sous la responsabilité de l’INSERM, promoteur de cette étude. Dans le cadre du projet Prédire les trajectoires individuelles des patients parkinsoniens, le cycle de vie des données est le même que celui des données de la cohorte, avec addition d’un destinataire des données : Le Health Data Hub. Cet entrepôt de données, à l’initiative du Ministère de la Santé, hébergera une sélection des données codées de la cohorte, chaînées à une sélection des données du SNDS.
Statut du projet
Projet en cours de préparation
Etudes ancillaires
Synopsis
En préparation.
Statut
Avis favorable du CPP obtenu
Lancement en 2023
Collaborations
En cours de préparation.
Information Patients
Vous participez à la cohorte NS-PARK et souhaitez obtenir des informations supplémentaires sur le traitement et l'utilisation de vos données, consultez la rubrique dédiée Vos données